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Dans la circonscription de Aïn Bessem, l’organisation pédagogique conçue pour l’enseignement du français à l’école primaire est au cœur d’une vive polémique.
Pour beaucoup d’entre eux que nous avons rencontrés hier dans la rue ou devant leurs classes, dénoncent le fait d’être chargé de 5 cours pour chaque enseignant ce qui constitue une tâche à laquelle il est humainement impossible de faire face. Nombre d’entre eux considèrent en effet qu’avec les péparations et les efforts qu’exigent le travail en classe avec 3 cours, c’est tout juste si l’instituteur arrive à s’acquitter de sa tâche avec assez de succès. « Au lieu d’alléger notre fardeau, se plaignait Rachid, un ancien instituteur, voilà qu’on nous accable avec un surcroît de travail. Et cela alors qu’on est en fin de carrière. » Pour Farida, une institutrice nouvellement reconvertie à l’enseignement du français : « Même avec toutes les bonnes volontés du monde, on n’y arriverait pas, car c’est une question de moyens (matériel pédagogique). Et où les trouver ? On a déjà de la peine à en réunir pour un cours, sans parler du reste. » « Il y a là deux poids deux mesures, s’insurgeait Aïssa, un autre ancien instituteur. Certains travaillent avec 3 cours alors que d’autres ont la lourde responsabilité d’en assumer 5. Conséquence : nous passons toute la journée à sauter d’une classe à l’autre avec des résultats nuls. » Et d’en appeler aux parents d’élèves pour faire quelque chose, puisqu’ « il y va de l’avenir de leurs enfants. » Une pétition signée par quelque 150 enseignants adressée au directeur de l’éducation et au représentant de l’association des parents d’élèves dénonce cette organisation pédagogique écrasante. Contacté par téléphone, un responsable de la DE nous déclarait tout ignorer de cette pétition.
El Watan > 26 octobre 2005 > Ali D.
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