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Confrontée à la dégradation du temps et aux différents projets inscrits dans le cadre de l’amélioration urbaine qui pourrait l’affecter profondément, la ville de Aïn Bessem faisait craindre pour la conservation de son patrimoine culturel matériel.
Par ce concept, il faut entendre quelques sites datant de l’époque coloniale, comme le square, la place publique qui lui fait face, l’église, le groupe scolaire, la salle de cinéma, et surtout, les arcades qui donnent à ce chef-lieu de daïra de 60 000 h tout son cachet architectural. Le P/APC de la ville qui nous recevait à son bureau, dira que tout ce qui compose le patrimoine historique et par conséquent le charme et l’identité urbaine de la ville sera préservé. Exemple : la dizaine d’arcs démolis par nécessité pour rebâtir la banque seront construits dans les formes architecturales primitives. Quant à l’état de délabrement où se trouve le reste, le responsable de la commune a fait savoir qu’en raison du danger public que constitue leur équilibre instable pour les passants, des mesures ont été prises. Une mise en demeure a été adressée il y a quelque temps à la direction de l’ancienne SNTV qui dispose d’un grand garage à cet endroit. Il faut dire que les autorités ont débloqué, il y a quatre ans, une importante enveloppe estimée par notre interlocuteur à trois ou quatre milliards pour « habiller de faïence » le bas de ces arcs. Les locaux ainsi que les habitations que supportent ces arcades de l’autre côté de la place sont propriétés privées. Malheureusement ces monuments connaissent eux-aussi une lente dégradation par suite des eaux pluviales qui y ruissellent. Le travail de sensibilisation serait d’attirer l’attention sur la valeur de ces sites historiques auxquels la ville doit son identité.
El Watan > 14 juin 2009 > Ali D.
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